[Concours] Azur / Supercherie?

Voici donc l'histoire de mon personnage, enfin du moins, deux morceaux de récits qui vous en diront peut être plus sur sa vraie nature....Enjoy!


Livre I: Du chevalier d'Azur

Hans était assit là, sur le pont, et scrutait l'horizon, d'un air satisfait.
Tout était fin prêt, il le savait. Les quinze derniers jours, ils les avait passé à préparer le navire dans les moindres détails.
Des voiles brodées et renforcées, importées des terres du Sud, des canons et de la poudre de première main, venus des régions minières de l'Est, des vivres par centaines de kilos, un équipage trié sur le volet...
Hans, bien que vidé de toute énergie par ces durs jours de labeur, souriait, l'air confiant, et s'amusait à tout repasser en revue dans sa tête une fois de plus. Pour se rappeler à lui-même que son travail était irréprochable. Pour se persuader qu'IL serait satisfait.
Et, d'ailleurs, IL se faisait attendre. Le soleil allait bientôt atteindre son point culminant. L'heure fixée approchait.
Hans, pour se rassurer, se dit qu'IL n'était pas du genre à arriver en retard. Ni même en avance. IL serait là à la seconde près. Sa réputation n'était plus à faire.

L'histoire est parsemée de faux héros, d'usurpateurs, et autres profiteurs ou opportunistes, se faisant un nom au détriment d'autrui. Cependant, parfois l'histoire nous fournit des personnages tellement "parfaits", qu'ils en deviennent presque caricaturaux. Le chevalier d'Azur était de ceux là.
D'une noblesse sans égale, il était la personnification même du "bien". Bon avec le bas peuple, fidèle à ses frères d'armes, il était réputé pour ses prouesses au combat, et la droiture de son esprit.
Les mots "trahison" et "lâcheté" étaient ses pires ennemis. Ce qui sous entendait qu'il n'avait qu'une parole.
C'est d'ailleurs pourquoi il ne put refuser lorsque son souverain, le compte des Ciel-terres, lui évoqua l'idée de partir répandre la bonne parole et la croyance céleste dans de lointaines contrées.

Les terres de l'extrême Sud-Est étaient, disait-on, peuplées de sauvages mangeurs de chairs, et de monstres terribles.
Bien sûr, le chevalier d'Azur n'en avait que faire. Il ne connaissait pas la peur.

Hans équarquilla les yeux, afin d'identifier les petits points se présentant sur la route, à l'horizon.
Malgré le soleil, qui lui faisait face, il finit par reconnaître le blason d'Azur.
-"Le voilà. A l'heure, comme toujours...Cet homme n'est pas humain" , pensa-t-il tout haut.

Le chevalier finit par arriver proche du navire, porté par le petit trot de son destrier, et accompagné de quelques suivants, portant ses effets personnels.
Son apparence était à la hauteur de sa renommée: D'un geste ample et rapide il sauta de son cheval, faisant miroiter son armure d'or sous les feux du soleil de midi. Quand il ôta son casque, Hans pu voir se dérouler une longue crinière couleur de blé, entourant un visage d'ange, dégageant cependant une étonnante dureté.
D'un regard digne d'un ciel d'été, il dévisagea le pauvre Hans, estomaqué par tant de charisme, et d'une voix aigre-douce:
- "La nef est-elle parée?"
- "Ou....oui Monsieur, tout est prêt, nous pourrons fai...faire route dès que vous le désirerez"
- "Et bien soit. Nous partons dans l'heure, veuillez me conduire à ma cabine."

Ainsi le périple du Chevalier d'Azur, parti à la découverte des terres inconnues des aborigènes, commença...


Livre II: Du Tut'yip

- "Tuip, tuip, rou, y'ekson, art'yuip, tuip TUIP!"
La sentinelle avait repéré quelque chose. Ce n'était ni un oiseau, ni un fauve, rien qui ne puisse être chassé.

Ey'uip demanda plus de précisions, trouvant que cette sentinelle n'était pas franchement très précise.
- "Tuip? E'yao art'uir rou tuip?"
- "Malet uip 'yareuip rourou'uip!!!!"

Pas un Yowie, pas un Watikutjara, CERTES.
Ey'uip était las, et insista pour que la sentinelle lui indiqua non pas ce que cette chose n'était pas, mais ce qu'elle ETAIT.
- "Uip, uips!!!

Pardon? CES choses? Parce qu'il y en avait plusieurs? Animé par la curiosité incontrôlable qui anime la plupart des Tut'yip, Ey'uip craqua littéralement, il voulait voir par lui-même.
Une incantation plus tard, voilà qu'il avait pris l'apparence d'un singe arboricole, et qu'il avait rejoint la sentinelle, en haut du grand arbre.

Des humains. Ces choses n'étaient autre qu'un petit groupe d'humains. Pas les humains locaux, non, ceux là étaient différents, infiniment plus passionnants. Du moins pour Ey'uip. Tous les représentants de sa race n'étaient pas munis du même goût pour les choses que lui. Il fallait bien le dire, la plupart d'entre eux n'étaient pas très futés.
Il se sentait, par la force des choses, souvent seul. Les humains étaient tellement plus intéressants que ses congénères, ils étaient sociables, ils avaient beau être faibles physiquement, ils avaient appris à maîtriser chaque choses autour d'eux. Ey'uip aurait vraiment voulu être un humain, quitte a renoncer à son don polymorphique...

Les Tut 'yip sont un peuple arboricole, vivant dans la jungle aborigène. Tous petits (à peine 50cm de haut), ils ont une apparence pouvant se rapprocher des lutins occidentaux, quoiqu'en plus "frippés". Cependant , il ne faut pas se fier à leur petite taille, car les Tut'yip sont d'excellents chasseurs, et surtout, leur force réside dans leur magie polymorphique, inégalée des autres races mortelles.
Un tut'yip peut, basiquement, prendre l'apparence de tout être qu'il a déjà aperçu. Si la plupart des Tut'yip ne sont pas très malins, et incapables de conserver leur apparence morphique plus de quelques jours, certains d'entre eux développent une intelligence et une puissance magiques hors du commun. Ey'uip était de ceux là.

Etonnants, ces humains. Ils arboraient des tenues chatoyantes, transportaient des caisses entières d'on ne sait quoi, trébuchant régulièrement dans cet environnement enchevêtré...Ils n'étaient clairement pas originaires de la jungle...
Ey'uip analysait le groupe avec intérêt, lorsque son regard s'arrêta net sur une masse animée de metal brillant.
Un grand être d'or, qui apparemment dirigeait le groupe. Il n'était pas comme les autres. Malgré la lourde armure qu'il portait, il semblait plus agile, plus déterminé, et, cela sautait aux yeux, sa présence seule suffisait à donner du courage à ses compagnons.

Cet être était tout simplement incroyable et passionant. Ey'uip ne put s'empêcher de le suivre de loin. Après plusieurs heures d'observation, sa curiosité avait disparu. La convoitise et la jalousie allumaient maintenant le regard du petit Tut'yip. Cet être était tout ce qu'il désirait être... Il voulait être LUI. Aucun obstacle ne devait l'arrêter. Il était déterminé, c'était son nouveau but, apparu d'une manière totalement imprévue, et avec une évidence déconcertante. Sa magie serait-elle assez puissante pour recopier un tel être? Il ne se posa même pas la question.

Restait à convaincre ses congénères d'attaquer des humains...Il saurait trouver les mots.
Il le devait....


Livre III: De la suite

C'est ainsi qu'après une certaine nuit d'été, plus personne n'entendit à nouveau parler du chevalier Azur ni de ses suivants...

Du moins, pendant quelques temps...
Celui-ci allait réapparaître, quelques mois plus tard...Accompagné d'étranges créatures...
Mais ceci, mes amis, est une autre histoire....


(J'espère que ça vous plaira Je me suis en tout cas bien amusé!)